Et si les deux affaires n'en faisaient qu'une ?
Assassinat d'Antonio Russo (Radio Radicale) et mort de Jan Robrillard (OSCE) à Tbilissi
2
juillet 2001
Strasbourg, le 2 juillet 2001. Le 16 octobre 2000, Antonio Russo, journaliste de Radio Radicale (Italie), était assassiné à Tbilissi alors qu'il couvrait depuis la capitale géorgienne la guerre en Tchétchénie. Quelques semaines plus tard, toujours à Tbilissi, Jan Rodrillard, membre de la Mission de l'OSCE en Géorgie, était retrouvé sans vie dans son appartement. Alors que les enquêtes des Parquets géorgien et italien sur l'assassinat d'Antonio Russo n'ont toujours pas permis de comprendre les circonstances dans lesquelles le journaliste de Radio Radicale a été assassiné, ni bien sûr de révéler les noms des commanditaires de son assassinat ainsi que ses exécutants, tout semble indiquer que les enquêtes sur la mort de Jan Robrillard aient conclu à une mort accidentelle. Pourtant, selon des sources bien informées, Antonio Russo et Jan Robrillard se connaissaient. Afin de savoir ce que pense le Conseil de ces deux affaires (ou de cette unique affaire) impliquant deux ressortissants de l'Union, Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen a déposé la question suivante:
Question au Conseil
Le 16 octobre 2000 Antonio Russo, le correspondant de Radio Radicale (Italie) qui couvrait à partir de Tbilissi la guerre en Tchétchénie était retrouvé assassiné à quelques kilomètres de la capitale géorgienne. Depuis lors, et malgré de multiples sollicitations, aucun élément pouvant éclaircir les circonstances de sa mort et amener à la découverte de ses assassins n'a émergé. Récemment il est apparu que quelques semaines après l'assassinat d'Antonio Russo, le 28 novembre 2000, Jan Robillard, conseiller légal pour les droits de l'homme de la Mission de l'OSCE à Tbilissi, de nationalité française, était retrouvé mort dans son appartement. Selon les résultats de l'enquête, il serait mort asphyxié suite à une fuite de gaz. Par ailleurs, selon des personnes bien informées, il résulterait qu'Antonio Russo et Jan Robillard se connaissaient et se fréquentaient.
Sur base de ces coïncidences pour le moins troublantes, on est en droit de supposer que Jan Robrillard pourrait être la personne à laquelle Antonio Russo avait confié les cassettes vidéo et les documents en sa possession afin qu'il en assure la garde, la traduction et la duplication. Quelques jours avant d'être assassiné à Tbilissi, Antonio Russo avait en effet dit à sa mère, au cours d'une conversation téléphonique qu'il était entré en possession de preuves terribles et irréfutables sur les violences et massacres commis en Tchétchénie par les Forces armées de la Fédération de Russie et sur l'utilisation par ces mêmes forces d'armements interdits par les Conventions de Genève. Ces preuves n'ont pas été retrouvées au domicile d'Antonio Russo à Tbilissi.
Le Conseil est-il au courant de ces faits ? Le Conseil a-t-il des informations précises sur les enquêtes qui ont été menées au sujet de la mort de Jan Robrillard et sur les conclusions de celles-ci ? Dans l'affirmative quelles initiatives a-t-il prises, y compris en collaboration avec les autorités géorgiennes, françaises et italiennes, pour établir les éventuelles connections entre les deux affaires et, conséquemment, pour faire toute la lumière sur ces deux affaires ?
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