NAZRAN, Russie (AP) -- Moins de deux semaines après s'y être installée, l'administration tchétchène pro-russe a annonce samedi qu'elle allait quitter Grozny pour un certains temps, citant des raisons de sécurité.

''Les conditions pour un travail sûr ne sont pas encore garanties'', a reconnu Nikolaï Patrouchev, le directeur du Service fédéral de sécurité (FSB, ex-KGB), a rapporté l'agence Interfax. En attendant des temps meilleurs, l'administration tchétchène soutenue par le Kremlin retournera donc à Goudermès, la deuxième ville de la république caucasienne qu'elle avait décidé de quitter le 23 avril dernier.

Bien que les forces russes aient chassé les séparatistes rebelles de la capitale fin janvier 2000, les ''boïviki'' se sont infiltrés de nouveau dans la ville et harcèlent quotidiennement les soldats en menant des embuscades et en posant des mines et des engins piégés.

Ainsi, dix soldats et policiers ont été tués et vingt autres blessés ces dernières 24 heures, a annoncé un membre de l'administration pro-russe ayant requis l'anonymat. Un homme a été tué et deux civils ont été blessés samedi soir lorsqu'un véhicule militaire russe a sauté sur une mine à Grozny. Deux policiers russes avaient subi le même sort la veille, alors que trois soldats ont été tués et un autre blessé lorsque leur jeep a sauté sur une mine à Tchiri-Iourt dans la banlieue de Grozny.

Dans la région de Chali, au sud de la capitale, une embuscade rebelle s'est soldée vendredi par la mort d'un soldat, alors neuf militaires dans la colonne russe ont été blessés. Pendant ce temps, l'aviation russe a continué de bombarder des bases rebelles présumées près d'Itoum-Kale (sud), non loin de la frontière avec la Géorgie, et que l'artillerie a visé des cibles ennemies dans les régions de Kourtchaloï et Vedeno.

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